Apprendre à tricoter ? 12 raisons pour s’y mettre

Bienvenue à toutes celles et ceux qui hésitent encore à se mettre au tricot.

Dans cet article, vous découvrirez 12 excellentes raisons pour prendre des aiguilles et vous mettre au tricot !

Tout ce qui suit est bien sûr aussi valable pour le crochet !

Et si vous êtes déjà tricoteuse, et bien voici de quoi argumenter auprès de vos enfants, de votre famille ou de vos amis qui ne comprennent pas pourquoi vous êtes totalement addicte au tricot. Pourquoi vous avez besoin de ce loisir dans votre vie, pour votre équilibre.

Etre tricoteuse, c’est connaître ce moment délicieux, celui qui vous fait ressentir des frissons. Oui! Je parle de ce moment quand vous vous apprêtez à commencer un nouveau projet.

Ce moment excitant juste avant de commencer, vous avez :

• les bonne aiguilles à tricoter,
• la laine,
• le bon projet.

Et accessoirement un bon thé, de la musique ou le chant des oiseaux, un coin cocooning et même déjà un châle tout doux sur vos épaules.

Le tricot, c’est ringard ?

J’entends cette réflexion depuis toujours. Vous savez quoi ? Elle me fait de plus en plus rire, surtout à l’heure actuelle, en visionnant les jeunes filles et garçons qui pratiquent le tricot et le crochet. Il suffit de faire un tour sur les réseaux pour les voir. Et ils en sont fiers de leur activité, soit-disant ringarde.

Mais effectivement, si vous n’êtes pas familier de ce loisir, peut-être que la première image qui vous vient à l’esprit est votre grand-mère, assise dans un fauteuil confortable tricotant un pull jacquard. Or le tricot n’est plus et n’a jamais été un loisir réservé aux personnes âgées.

J’ai appris le tricot avec ma grand-mère, j’ai toujours vu ma mère tricoter, et lorsque j’ai eu mes enfants, j’ai repris mes aiguilles pour tricoter de la layette et des couvertures.

Mais je n’étais pas la seule jeune femme à tricoter. Mes copines, futures mamans ou jeunes mamans tricotaient aussi. On s’échangeait nos magazines, on se montrait nos ouvrages. Il m’est même arrivé très souvent de donner des cours à des copines.

Nous n’étions pas ringardes. Nous étions jeunes, actives, j’étais moi-même geek et je bossais dans une grande entreprise. Parmi mes loisirs et j’en avais beaucoup, le tricot et le crochet étaient dans le top 5.

Mais que veux dire ringard ? Démodé ? Ah donc tous les pulls en laine sont démodés. Pourtant, nous portons toujours des pulls …

Bon, je pense que vous imaginez peut-être un pull pas top top …

Mais il suffit de se promener sur Ravelry ou sur les réseaux pour découvrir tous les styles !

Du sexy, du vintage, du chic, du loufoque, et puis du tricot pour tous et tout le monde, petit, grand, et même les animaux.

L’avantage aujourd’hui, quand on tricote ou crochète, c’est la possibilité de découvertes infinies. Les réseaux et les sites internets permettent d’utiliser de nouvelles techniques, de nouveaux outils, de nouveaux designers, et peuvent nous offrir la possibilité d’entrer en contact avec des tricoteuses du monde entier.

12 bonnes raisons pour se mettre au tricot

Allez hop ! J’ai commencé à vous convaincre avec cette longue introduction. Voyons maintenant en détail tout ce que le tricot nous offre comme points positifs.

1 – Tricoter, c’est penser à soi

Dans un monde où tout va très vite, et où chacun cherche un moyen de prendre du temps pour soi, le tricot est idéal pour se ressourcer.

Le tricot, même à l’état de projet, permet de penser à soi.

Avant même d’avoir des mailles sur vos aiguilles, vous allez réfléchir à l’ouvrage que vous allez réaliser. Vous choisissez les couleurs, les motifs, la laine. Tous ces moments sont déjà des moments pour soi.

On visualise le prochain projet. On imagine quelle jupe assortir avec le pull choisi, quel manteau mettre quand notre châle sera fini.

Ensuite, tricoter est un moment de détente.

Et si vous programmiez 15 minutes de tricot dans votre emploi du temps et vous vous y tenez.

Ces quelques minutes seront un moment d’apaisement et vous serez de nouveau prête à affronter la suite de votre journée.

J’utilisais cette méthode lorsque j’étais enseignante. Sur le temps du midi, après mon repas, en salle des profs, je tricotais ou crochetais quelques minutes. Ainsi, je visualisais avec sérénité la suite de ma journée.

Attention, ce sont vos 15 minutes, ou plus si vous le pouvez. Mais sans distraction. Mettez votre smartphone sur mode avion pour être sûre de ne pas être tentée par des notifications. Et puis, vous devriez complètement supprimer les notifications. Je vis sans aucune notifications depuis des années même si toute mon activité professionnelle est en ligne.

D’ailleurs, si vous ressentez le besoin de faire une digitale détox, mettez-vous au tricot !

2 – Ressentir de la fierté

Quel bonheur de dire devant des amies qui admirent votre tricot : C’est moi qui l’ai fait !

Oui, oui, avec ce regard plein de fierté. Ensuite, commence une discussion sur le modèle, la laine et les techniques.

Quand vous tricotez de la layette et que les puéricultrices sont en admiration devant vos brassières tricotées à la main, votre cœur de maman est alors sur le point d’exploser de bonheur. Les hormones y sont aussi pour quelque chose. On est si sensible pendant cette période. hihihi

3 – Le tricot est écologique

Le tricot est écologique. Lorsque vous créez un vêtement, vous allez en prendre davantage soin, vous le garderez plus longtemps.

Si, en plus, vous choisissez des laines de belles qualités, votre tricot va durer plusieurs années contrairement aux vêtements des magasins qui ne durent que le temps d’une saison … et encore.

Je l’ai encore vécu cet hiver. Quelle idée j’ai eu d’acheter un pull dans le commerce … Je ne peux plus le mettre pour sortir alors qu’il est passé en machine pas plus de 5 fois.

D’ailleurs, les pulls en véritable laine n’ont pas besoin d’être lavés souvent. Il suffit de les aérer. De plus, on transpire moins dans de la laine que dans du coton.

Et pour une démarche encore plus écologique, pensez à acheter de la laine des filatures françaises. A l’heure actuelle, les filatures font des efforts pour améliorer la traçabilité de leurs fibres. Et de nombreux petits élevages de moutons mettent en place un système d’utilisation de la laine récupérée des tontes, qui est encore bien souvent considérée comme un déchet.

Pour aller encore plus loin dans une démarche écologique, pourquoi ne pas privilégier les laines non teintées ou teintées avec des végétaux ou des teintures écologiques.

Voici un exemple d’écheveaux de laine non teintés. J’en ai fait un pull bien chaud.

4 – Tricoter, c’est rencontrer une belle communauté

Aujourd’hui, je suis entourée d’amies absolument fabuleuses grâce à mon amour du tricot.

Le tricot m’a permis de rencontrer de manières virtuelles ou réelles des personnes charmantes qui sont devenues des amies.

Sur Instagram, je suis les comptes de personnes inspirantes, qui montrent leurs ouvrages.

Très souvent, nous discutons par messages privés. Et parfois ils nous arrivent de nous rencontrer en vrai, en particulier lors de festivals autour de la laine. Sur Ravelry, existent aussi des forums où vous pouvez poser toutes vos questions.

5 – Tricoter ne coûte pas cher

Une pelote, 2 aiguilles et c’est parti ! Pas besoin de beaucoup de matériel pour commencer à tricoter.

Contrairement à la couture qui exige un minimum de matériel et un budget, le tricot est un loisir pour toutes les bourses.

6 – Porter du sur-mesure

Tricoter pour enfin avoir un pull qui vous va, qui souligne joliment votre taille, qui n’est ni trop long, ni trop court, dont les manches sont parfaites.

C’est au fil du temps, avec l’expérience que vous allez apprendre à ajuster des pulls.

Rien de bien compliqué quand il s’agit des manches à raccourcir ou allonger. Mais si vous avez besoin de plus d’ampleur au niveau de la poitrine, vous allez constater qu’ajouter quelques mailles va donner l’aisance qu’il manquait à votre ouvrage et qu’il vous ira mieux.

7 – Tricoter pour vivre des moments de partage en famille

Tricoter et créer du lien entre les générations.

J’ai transmis à ma fille le goût du crochet. Elle aime moins tricoter. Cependant elle a appris les gestes, et je sais qu’elle pourra facilement s’y remettre si elle le désire.

Dernièrement, elle a offert un châle crocheté à une amie pour son anniversaire. Cette personne, aimant le fait-main, a su apprécier ce cadeau.

Elle a choisi le châle Louma. Elle me disait en le faisant : « merci maman d’avoir créé ce patron ». Vous imaginez dans quel état était mon coeur de maman ?

8 – Tricoter développe notre créativité

Une fois que l’on connait quelques points de tricot ou de crochet, on peut commencer à imaginer ses propres modèles.

Quand mes enfants étaient petits, j’adorais créer mes propres patrons. J’ajoutais des torsades, je modifiais un col, je transformais un pull en gilet. Et bien souvent, j’ajoutais des finitions au crochet.

Il n’y a plus de limite à notre créativité.

Et ce point s’est tellement développé dans mon cas que j’en ai fait mon métier. J’ai des idées par dizaines, mais, comme beaucoup de personnes, je manque de temps.

Voici quelques-uns des patrons créés au fil des années :

9 – Le tricot c’est bon pour la santé

Le tricot est bénéfique pour la santé, d’abord parce que c’est une activité relaxante, qui permet la diminution du stress et ralentit le rythme cardiaque.

Ensuite parce que tricoter est bon pour le cerveau. Celui-ci et plus précisément nos neurones sont comme des muscles. Ils ont besoin d’être sollicités pour rester en forme. Le tricot permet de faire travailler nos neurones à travers ses mouvements rapides et précis. Il stimule les connexions neuronales.

Enfin, le tricot soulage les douleurs articulaires des personnes souffrant d’arthrose. A conditions de tricoter de manière raisonnable, utiliser ses mains pour tricoter permet d’éviter que les doigts deviennent trop rigides.

10 – Tricoter, c’est facile !

Tout le monde peut apprendre le tricot !

Pas besoin de compétences particulières. Une fois que vous avez appris à monter des mailles et à tricoter des mailles à l’endroit et à l’envers, vous pouvez tricoter un certain nombre de jolies choses.

Progressivement, vous allez apprendre à faire des augmentations et des diminutions qui sont très simples !

Ne vous fiez pas aux noms barbares de certaines augmentations ou diminutions. Ma grand-mère m’avait appris l’augmentation la plus simple : l’augmentation barrée qui consiste à tricoter 2 fois la même maille (une fois dans le brin avant et une fois dans le brin arrière) et donc en obtenir 2.

Et pour la diminution, je tricotais juste 2 mailles ensemble.

Pendant longtemps, je n’ai utilisé que ces types d’augmentation et de diminution.

Depuis, j’ai appris de nouvelles techniques et vous trouverez de nombreux tutoriels dans une playlist dédiée sur ma chaine YouTube.

Vous voulez apprendre à tricoter ?

Commencez par le début en apprenant à monter des mailles, le Long Tail cast On :

Et puis ensuite, vous augmenterez votre panel de points, et pourquoi pas commencer la dentelle.

De nombreuses tricoteuses ont commencé la dentelle avec ce modèle, le châle Kettricken :

Tous mes patrons sont conçus pour être tricoté par toutes les tricoteuses, même les débutantes. Si un modèle est plus difficile, je vous le signale.

Toutefois, certaines débutantes intrépides se sont lancées dans le châle Tesselis et sont arrivées au bout !

Après avoir tricoté ce châle, elles se sont retrouvés au point 2 : la fierté ! Et elles ont bien raison.

11 – On peut emporter son tricot partout !

J’ai toujours mon tricot avec moi (ou du crochet). Évidemment, je ne transporte pas avec moi un grand ouvrage comme un pull presque fini ou un plaid, mais j’ai le plus souvent, une paire de chaussettes, des mitaines ou un châle.

Le tricot à la campagne :

Le tricot à la plage :

Je mets mon tricot dans un pochon. Si ce sont des chaussettes, j’utilise un étui pour transporter facilement mon encours.

Je tricote partout grâce à mon sac nomade si pratique (vous le voyez sur les photos ci-dessus). Il se place au niveau de l’avant-bras. Vous y placez votre pelote de laine et évitez ainsi qu’elle roule partout.

Vous êtes nombreuses à utiliser le sac nomade dans les transports en commun, en voiture en tant que passagère, dans les salles d’attente, pendant que les enfants ont leurs activités extra-scolaires, sur les temps de pause au travail.

C’est vraiment le sac pratique et utile à avoir parmi ses accessoires de tricot.

Bien souvent, tricoter dans un lieu public entraîne des discussions, et rend les temps d’attente chez les médecins moins longs. J’adore aussi les regards et les gens qui ont envie de me parler mais n’osent pas.

Et si vous êtes coincée le mercredi ou le soir pendant les activités extra-scolaires, profitez de ce moment pour un faire un moment de tricot (sans téléphone). Oui, on revient au point 1.

12 – Tricoter pour ne pas perdre son temps

Le 12 se rapproche du 11, car les transports peuvent être vécus comme une perte de temps. J’aime faire, créer et occuper mes mains.

De la même manière, je suis incapable de regarder la télé sans tricoter. J’ai l’impression de perdre mon temps même devant un bon film ou documentaire.

Pendant ces moments, je choisis un tricot zéro cerveau, c’est-à-dire un tricot facile pour éviter d’avoir à détricoter quand arrive le générique de fin.

Êtes-vous convaincue ?

Voici les 12 premières raisons qui me sont venues à l’esprit mais il y en a encore d’autres.

Il me reste une chose importante à vous dire :

Je dois vous prévenir d’une chose qui risque de vous arriver en commençant à tricoter … Il y a de fortes chances pour que vous ne puissiez plus vous arrêter !

Vous connaissez les mailles de base ? Alors voici un tutoriel facile pour tricoter des chaussons.

Et si vous avez un niveau déjà avancé, regardez dans mes patrons de tricot votre prochain ouvrage à mettre sur vos aiguilles.

Bon tricot !

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